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De l'émancipation à la fin de la 2èmè guerre mondiale. 1834 – 1945.

Avant l'émancipation de 1834, les esclaves n'ont pas le droit de pratiquer leurs religions ancestrales et sont aussi exclus des églises. Tout de même certains chrétiens non-conformistes apprennent aux esclaves comment étudier la Bible. Dans les années 1860 il y a un grand mouvement de Revivalisme Zioniste. Certains rituels religieux Africains, dont le Myal perpétué par les Maroons, fusionnent avec la religion protestante pour créer de nouvelles croyances. Le Revivalisme compte ses propres prêcheurs les "Warners", sortes de leaders charismatiques indépendantes de l'église chrétienne. Les Warners prêchent dans les rues des ghettos de Kingston des prophéties et le respect des morales chrétiennes. Inspirés par la ferveur religieuse des Baptistes des états du sud des USA, les Revival Zionistes accompagnent leurs célébrations religieuses avec des chants et des tambours.

Malgré leur émancipation, les ex esclaves vivent toujours dans la misère. La transition d'une économie basée sur l'esclavage vers une économie de travail rémunéré est une catastrophe. En effet, les plantations appartiennent toujours aux colons blancs qui sont aussi les seuls à avoir le pouvoir de vote. Ils en profitent pour payer un salaire de misère aux ex esclaves et garder main basse sur le pouvoir politique. Il y a de nombreuses rebellions populaires accompagnées des représailles sanglantes de la part des autorités. La situation continue à se dégrader jusqu'aux années 1930.

De 1920 à 1940 la population de Kingston double, passant de 64 000 habitants à 110 000. Par conséquence il n'y a pas assez de travail et de logement pour tout le monde. Des bidons villes poussent comme des champignons à l'ouest de Kingston. La seule manière d'échapper à la misère quotidienne est la musique. Dans les années 1930 les dancehalls fleurissent. Rien qu'à Kingston il y a environ 25 big bands jouant du swing jazz et du mento.

Les Jamaïcains sont friands pour tous ce qui est culture américaine; la musique, les films, les disques et la radio. Pour le plupart des gens le prix d'une radio ou d'une tourne disque est inabordable. Les quelques personnes chanceuses qui possèdent des radios aux ondes courtes peuvent capter les émissions radios américains pour écouter les big bands. Par la suite les musiciens tachent de faire importer les partitions afin de jouer cette musique dans leurs orchestres.

Malgré l'enthousiasme public pour cette musique moderne des USA, les musiciens sont mal vus. Ils sont considérés comme des bons à riens et des feignants qui ne veulent pas avoir un "vrai" travail. D'ailleurs deux écoles, Stony Hill une maison de redressement pour mineurs et l'Alpha Boys' School pour orphelins sont spécialises dans l'enseignement musicale des élèves car "il n'y a rien de mieux à faire avec" ! Et encore ce sont des musiciens avec une certaine éducation musicale. Un musicien qui joue à l'oreille est plus ou moins infréquentable !

Vient ensuite les années 1940 et la 2ème guerre mondiale. L'économie de l'île connaît un essor, car la Jamaïque est fortement sollicité par l'Angleterre, mère patrie, pour l'approvisionner en nourriture. Avec la mobilisation générale de la population pour l'effort de guerre, les big bands se dispersent. Les esprits des gens sont ailleurs et les temps ne sont pas enclins à la légèreté et l'amusement. Après la guerre, la Jamaïque devient une colonie autonome avant de gagner son indépendance en 1962.

Les années 1940 voient la naissance des premières parties politiques jamaïcaines. Deux "coloureds", Norman Manley et Alexander Bustamente forment une partie nationaliste, le People's National Party (PNP). Peu après Bustamente splitte avec Manley pour former le Jamaica Labour Party (JLP). Chaque parti dispute la vote des masses noires à travers des syndicats des travailleurs. Les partisans de JLP viennent de la campagne et comprend les deux extrêmes de la société Jamaïcaine, les noires pauvres et les blancs riches. Les adeptes du PNP comprennent ceux qui se situent entre ces deux extrêmes.

Au départ les deux parties ont presque la même position politique. Choisir entre les deux parties devient plus une question du charisme de chaque leader. La compétition entre les parties politiques et leurs supporters est intense. Les meetings publics sont des scènes des attaques violentes entre les partisans des deux mouvements. Beaucoup de meetings sont interdits durant le période 1945 - 1950 à cause des violences.

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